Connaissances, attitudes et pratiques des professionnels de santé en matière de cancer du col de l’utérus dans la commune de Parakou (Bénin) en 2024
Keywords:
Cancer du col de l’utérus -connaissances- attitudes- pratiques, ParakouAbstract
Introduction : En Afrique et dans les pays en développement, le cancer du col de l’utérus est le cancer le plus diagnostiqué chez les femmes Objectifs : évaluer le niveau de connaissances, d’attitude et de pratique des professionnels de santé en matière de cancer du col utérin dans la commune de Parakou au Bénin. Méthodes :il s’est agi d’une étude transversale descriptive, à visée analytique avec collecte prospective de données, réalisée sur une période de 09 semaines allant du 1er juillet au 05 septembre, impliquant les professionnels de santé de la commune de Parakou. Résultats : Au total 116 professionnels de santé avaient participé à l’étude. L'âge moyen était de 29 ± 6,62 ans, avec des extrêmes de 21 à 52 ans. Parmi eux, 92,17 % connaissaient le HPV comme facteur de risque principal ; 52,17 % ignoraient l'existence de vaccins. Le niveau de connaissance sur le cancer du col de l’utérus était globalement insuffisant (46,55 %). Quatre-vingt-dix-huit virgule vingt-huit pour cent (98,28 %) considéraient le CCU comme une affection grave. Concernant le dépistage, 46,55 % estimaient qu'il était bien organisé et 77,59 % soutenaient un dépistage systématique. Globalement, 51,72 % avaient une attitude juste face au CCU. En pratique, 80,17 % sensibilisaient leurs patientes sur les facteurs de risque, et 69 % avaient procédé au dépistage. Parmi eux, 76,25 % utilisaient l'IVA/IVL, 32,50 % le test HPV et 17,50 % le FCV. Seulement 6,45 % prescrivaient le FCU systématiquement. Au total, 38,79 % avaient une pratique adéquate, et 89,66 % des agents avaient un score CAP global acceptable, influencé par le secteur d’activité, l’absence de formation continue, la catégorie socio-professionnelle infirmier et le sexe masculin. Conclusion : Ces résultats soulignent la nécessité de formations médicales continues des professionnels de santé sur le diagnostic et la prise en charge de cette pathologie.
Introduction: In Africa and developing countries, cervical cancer is the most commonly diagnosed cancer among women. Objectives: to assess the level of knowledge, attitudes, and practices of healthcare professionals regarding cervical cancer in the municipality of Parakou in Bénin. Methods: This was a descriptive cross-sectional study, with an analytical aim and prospective data collection, carried out over a period of 9 weeks from July 1 to September 5, involving health professionals in the commune of Parakou . Results: A total of 116 health professionals participated in the study. The average age of participants was 29 ± 6.62 years, ranging from 21 to 52 years. 92.17% were aware of HPV as the main risk factor; 52.17% were unaware of the existence of vaccines. Overall knowledge about cervical cancer was inadequate (46.55%). 98.28% considered cervical cancer a serious condition. Regarding screening, 45.55% felt it was well organized, and 77.59% supported systematic screening. Overall, 51.72% had an appropriate attitude toward cervical cancer. In practice, 80.17% raised awareness among their patients about risk factors, and 69% had conducted screenings. Among them, 76.25% used IVA/IVL, 32.50% used the HPV test, and 17.50% used the FCU. Only 6.45% prescribed the FCV systematically. In total, 38.79% had adequate practice, and 89.66% of the healthcare providers had an acceptable overall CAP score, influenced by the sector of activity, absence of continuing education, socio-professional category, and gender. Conclusion: These results highlight the need for ongoing training of healthcare professionals to improve the early diagnosis and management of this condition.