Impact de l’exploitation artisanale de l’or sur l’environnement dans le secteur de Dimonika (Massif forestier du Mayombe, Congo)

Authors

  • Claude Melaine Dipakama Institut National de Recherche Forestière, Brazzaville, Congo Laboratoire de Recherche en Géosciences et Environnement, ENS, UMNG, Brazzaville, Congo
  • Noël Watha-Ndoudy Institut National de Recherche Forestière, Brazzaville, Congo Laboratoire de Géosciences, Faculté des Sciences et Techniques, UMNG, Brazzaville, Congo
  • Jean De Dieu Nzila Laboratoire de Recherche en Géosciences et Environnement, ENS, UMNG, Brazzaville, Congo
  • Isidore Nguelet Moukaha Institut National de Recherche Forestière, Brazzaville, Congo Laboratoire de Recherche en Géosciences et Environnement, ENS, UMNG, Brazzaville, Congo
  • Victor Kimpouni Institut National de Recherche Forestière, Brazzaville, Congo

Keywords:

Orpaillage, détecteurs de métaux, Impacts environnementaux, Mayombe, République du Congo

Abstract

L’orpaillage est très actif dans le secteur de Dimonika et ses environs. Cette activité bien que génératrice de revenus à la population locale, est réputée source de dégradations environnementales. Cette étude vise à évaluer l’impact de l’orpaillage sur l’environnement de ce secteur. La méthodologie adoptée a été axée sur les enquêtes afin de caractériser les pratiques d’orpaillage, identifier les impacts générés sur l’environnement et comprendre le rôle et l’implication des structures de tutelle dans la gestion durable des écosystèmes forestier ; les levés topographiques ; la description des impacts générés ; l’analyse des eaux des cours d’eau orpaillés et des pertes du couvert végétal à partir des SIG et télédétection. Les résultats montrent que l’orpaillage occupe à plus de 50% les jeunes du secteur, dont l’âge varie entre 20 et 40 ans. On assiste à une avancée alarmante des sites d’orpaillage : gisements alluvionnaires (57%), éluvionnaires (41%) et filoniens (3%), avec des techniques non appropriées (défrichage, coupe et déracinement des arbres, mauvaise utilisation des détecteurs des métaux, excavation non remblayée, étalage des couches lithologiques, exploitation et déviation des lits des cours d’eau) sans respect environnemental, ni mesure de prévention et d’atténuation des impacts générés. Les principaux impacts identifiés sont des excavations pouvant atteindre 8 m de profondeur (29 % sur les sites éluvionnaires contre 15% sur les sites alluvionnaires). Les déchets miniers abandonnés sur ces sites (18 et 17% respectifs). 15% des cours d’eau sont crevassés et déviés sur des longueurs moyennes de 9 m avec pour conséquence la perturbation du régime hydrographique. Avec une turbidité moyenne de 114 NTU, les eaux des cours d’eau orpaillés sont impropres à la consommation selon SEQ-Eau (2003). La végétation n’est pas épargnée de ce désastre, les arbres non coupés tombent parce que déracinés surtout sur les sites éluvionnaires et la perte du couvert végétal s’est rapidement amplifiée et atteint 1058 ha en 2 ans avec l’utilisation des détecteurs de métaux. L’utilisation de ces détecteurs poserait un réel problème en milieu forestier car la régénération de la végétation est très lente à cause des inversions lithologiques qui sont associées à cette méthode. 

Gold panning is very active in the Dimonika sector and its surroundings. Although this activity generates income for the local population, it is known to be a source of environmental degradation. This study aims to assess the impact of gold panning on the environment in this sector. The methodology adopted focused on surveys to characterize gold panning practices, identify the impacts generated on the environment and understand the role and involvement of supervisory structures in the sustainable management of forest ecosystems; topographic surveys; description of the impacts generated; analysis of the waters of gold-panned streams and losses of plant cover using GIS and remote sensing. The results show that gold panning occupies more than 50% of young people in the sector, whose ages vary between 20 and 40 years. There is an alarming increase in gold mining sites: alluvial deposits (57%), eluvial deposits (41%) and vein deposits (3%), with inappropriate techniques (clearing, cutting and uprooting trees, improper use of metal detectors, unfilled excavation, spreading of lithological layers, exploitation and diversion of river beds) without environmental respect, nor measures to prevent and mitigate the impacts generated. The main impacts identified are excavations that can reach 8 m deep (29% on eluvial sites compared to 15% on alluvial sites). Mining waste abandoned on these sites (18 and 17% respectively). 15% of watercourses are cracked and diverted over average lengths of 9 m, resulting in disruption of the hydrographic regime. With an average turbidity of 114 NTU, the waters of the gold-mined streams are unfit for consumption according to SEQ-Eau (2003). Vegetation is not spared from this disaster, uncut trees fall because they are uprooted, especially on eluvial sites, and the loss of plant cover has rapidly increased and reached 1058 ha in 2 years with the use of metal detectors. The use of these detectors would pose a real problem in forest environments because the regeneration of vegetation is very slow due to the lithological inversions associated with this method.

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Published

2024-08-07

How to Cite

Dipakama, C. M., Watha-Ndoudy, N., Nzila, J. D. D., Moukaha, I. N., & Kimpouni, V. (2024). Impact de l’exploitation artisanale de l’or sur l’environnement dans le secteur de Dimonika (Massif forestier du Mayombe, Congo). ESI Preprints (European Scientific Journal, ESJ), 20(17), 68. Retrieved from https://esipreprints.org/index.php/esipreprints/article/view/1217

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