Les Activités Anthropiques, Sources de Pollutions Chimiques des Rivières Sô et Djonou Tributaires du lac Nokoué

Abstract

Les activités anthropiques constituent les principales sources de pollution des hydrosystèmes. La présente étude a pour objectif d’inventorier les différentes pressions qui s’exercent sur les tributaires (Sô et Djonou) du lac Nokoué. Ainsi, les études antérieures sur la qualité de ces rivières sont mises à contribution et sont complétées par une enquête d’observation selon une démarche scientifique qui a permis d’avoir une connaissance large des différentes pressions qui s’exercent sur les deux rivières. La formule de Schwarz (Kresic, 2007) et les données du RGPH4 ont permis de soumettre 255 ménages vivant dans les périmètres immédiats et rapprochés des deux rivières (Sô et Djonou) à un questionnaire d’enquête. Onze arrondissements à savoir sept ( Sô-Ava, Veky, houédo aguékon, dékanmè, ganvié 1 , ganvié 2 et Ahomey Lokpo) dans la commune de Sô-Ava et quatre (Godomey, Togba, ouédo et Hêvié) dans la commune d’Abomey-Calavi abritant les deux rivières sont parcourus et une moyenne de vint-quatre (24) ménages par arrondissement sont soumis au questionnaire. Le dépouillement des données s’est accentué autour des thématiques telles que : Présence ou non d’un système d’assainissement, mode de gestion des déchets, diverses activités susceptibles de polluer les rivières, Cas fréquents de maladies et le traitement informatique est fait via un tableur Excel. Il en résulte que : Le lac Nokoué et ses affluents sont soumis à des pollutions chimiques, bactériologiques et organiques ayant majoritairement pour source les activités anthropiques(Etudes antérieures); ensuite, 64% des ménages ne disposent pas d’un système d’assainissement et pratiquent la defecation à l’air libre ; 72% des ménages font une mauvaise gestion des déchets ; 20% des ménages utilisent de l’engrais NPK dans l’agriculture et le maraîchage dans le périmètre immédiat et rapproché des rivières Sô et Djonou ; 69% des ménages abreuvent le cheptel directement à la rivière; 3% des ménages font le commerce de carburants avec des risques de déversement de ces produits pétroliers dans les rivières occasionnant de forte pollution chimique ; 14,41% des ménages utilisent des branchages d’acadja et des produits (1,80% des ménages) comme moyen de pêche ; 80,7% des ménages souffrent de façon récurrente des maladies suivantes: le paludisme, la diarrhée chronique, les infections cutanées Enfin, Les ménages souhaitent que des sensibilisations continues soient faites à leur endroit et sollicitent l’appui de l’état central/ONG pour construire davantage les ouvrages d’assainissement et bien gérer les déchets afin de réduire les divers cas de maladies.

Anthropogenic activities are the main sources of pollution of hydrosystems. The purpose of this study is to inventory the various pressures exerted on the tributaries (Sô and Djonou) of Lake Nokoué. Thus, previous studies on the quality of these rivers are put to use and are supplemented by an observation survey according to a scientific approach which has made it possible to have a broad knowledge of the different pressures exerted on the two rivers. The Schwarz formula (Kresic, 2007) and the RGPH4 data made it possible to submit 255 households living in the immediate and close perimeters of the two rivers (Sô and Djonou) to a survey questionnaire. Eleven districts, namely seven (Sô-Ava, Veky, houédo aguékon, dékanmè, ganvié 1, ganvié 2 and Ahomey Lokpo) in the commune of Sô-Ava and four (Godomey, Togba, ouédo and Hêvié) in the commune of Abomey -Calavi home to the two rivers are covered and an average of twenty-four (24) households per district are submitted to the questionnaire. The analysis of the data was accentuated around themes such as: Presence or not of a sanitation system, waste management method, various activities likely to pollute the rivers, frequent cases of illnesses and computer processing is done via an Excel spreadsheet. As a result: Lake Nokoué and its tributaries are subject to chemical, bacteriological and organic pollution, mainly due to anthropogenic activities (previous studies); then, 64% of households do not have a sanitation system and practice open defecation; 72% of households mismanage waste; 20% of households use NPK fertilizer in agriculture and market gardening in the immediate and near perimeter of the Sô and Djonou rivers; 69% of households water livestock directly from the river; 3% of households trade in fuels with the risk of these petroleum products spilling into rivers causing heavy chemical pollution; 14.41% of households use acadja branches and products (1.80% of households) as a means of fishing; 80.7% of households repeatedly suffer from the following diseases: malaria, chronic diarrhea, skin infections Finally, the people want continuous awareness-raising to be made about them and seek the support of the central state/NGO to build more sanitation facilities and properly manage waste in order to reduce the various cases of disease.